Des spécifications majuscules
Comme l’AT21, le sub AT33 a lui aussi été conçu initialement pour les studios d’enregistrement. Puis il a suivi l’enceinte bibliothèque phare en s’installant également chez les mélomanes. Il est composé d’un haut-parleur de 33cm à l’avant, et d’un 26 cm moins traditionnel à l’arrière - comme le reste de la gamme. La caisse offre suffisamment de volume pour que le grave puisse s’exprimer sans traitement (processing). Il descend ainsi à 28Hz avec un rendement colossal de 101dB, ce qui en fait le compagnon idéal de l’AT21 pour peu que l’on soit en quête des dernières octaves. Il est fourni avec un amplificateur intégré de 500W - le S500 Atohm - avec phase et fréquence de coupure réglable). Ces caractéristiques monstrueuses lui permettent de trouver sa place dans tout auditorium, du grand local au studio intimiste d’enregistrement, en passant bien entendu par le salon des mélomanes. Pour un bon raccord avec l’AT21 ou l’AT16, une coupure entre 45Hz et 55Hz à 12dB par octave est conseillée, avec une phase à 180 degrés. Ce réglage de base différera probablement en fonction de votre acoustique et de l'emplacement du caisson.
Du muscle et du style
Le Sub AT33 est un gros caisson de basses, qui reprend les caractéristiques propres à la marque. Les joues en chêne massif sont biseautées et rainurées afin d’éliminer les résonances parasites et rendre l’écoute encore plus propre et transparente. L’habillage en simili cuir est réussi : le grain est visible mais léger, la tension parfaite, et les coloris marron-cendre ou blanc sont particulièrement intemporels et heureux. L’ensemble est très élégant, bien exécuté et remporte un franc succès, capable de se fondre dans des studios ou salons très variés, allant du contemporain au plus rustique.
Le paradoxe du vrai sub
De par ses caractéristiques en pur prolongement des enceintes Atlantis Lab, et ses performances plus que généreuses, le grave produit peut être à la fois discret et subtil - nous amenant à nous demander si le caisson est actif ; il suffit de le couper pour se rendre compte combien son apport nous devient instantanément indispensable. Mais il peut aussi lâcher les chevaux, notamment en home cinéma, et rendre l’instant jubilatoire de par son impériosité. Dans tous les cas, la réponse est transparente, propre et précise, présentant une absence de compression et une faible distorsion. Mais ce paradoxe est l’apanage des meilleurs, et il en ressort dans les deux cas une addiction fort méritée.